Prise de décision partagée et coresponsabilité managériale au quotidien. De nouvelles pistes pour le métier de dirigeant. Des illusions perdues aux lendemains qui chantent ?
Le 12 mars, de 9h à 12h
à la FFGolf, 68, rue A. France,
Levallois Perret (L3 – M° A. France)
L’action du manager compose nécessairement aujourd’hui avec un environnement complexe et des logiques d’intervention menées sous la pression d’une incertitude vécue souvent comme inhibante, voire sclérosante. Les repères d’antan liés à l’exercice de la fonction sont bousculés, et le rapport à l’aléa, au risque et à l’intelligence revisité dans une logique de partage au travers de l’exercice de la responsabilité, de la prise de décision et plus globalement de la gouvernance. C’est le cadre technique sportif qui (ré)apprend à travailler en coresponsabilité sur le terrain au plus près des territoires avec les élus locaux et sportifs, le DTN questionnant les limites de sa légitimité managériale, quant aux impacts d’un modèle économique émergent ou d’une vision fédérale à intégrer puis à transmettre, ou même l’alignement avec sa tutelle à la lueur d’une remise à plat de la compétitivité de sa fédération, à l’aune d’un enjeu de sélection sportive, voire d’une crise brutalement exposée dans les média et sur la toile. C’est aussi l’entraîneur redéployant sa relation directive voire paternelle à l’équipe dans une logique active, libératrice et re sponsabilisante.
C’est également le manager dans l’entreprise (grande ou petite) dépassé à la fois par l’accélération et la multiplication des décisions (notamment électroniques) à prendre et à assumer auprès des parties prenantes, internes comme externes, toujours plus nombreuses, et la pression personnelle éprouvée pour qualifier et traiter au mieux les problèmes techniques et opérationnelles rencontrés par les équipes. Les silos deviennent des bastions obsolètes, les frontières des obstacles à l’intelligence, les dilemmes la jauge de son usure dans la fonction. Isolé, déconnecté, centralisateur, indisponible,…point de salut ! Le dirigeant est donc mis en demeure d’organiser des stratégies de « lâcher prise » plus ou moins confortables dans sa prise de décision au regard de l’acuité de certaines situations rencontrées, de la clarté des priorités à mener et d’un public de plus en plus en demande. Penser en mode délégatif, collégial, partagé, collectif avec des personnes différentes, pourvues d’un autre regard, accepter de dépasser les filtres hiérarchiques habituels, désacraliser « la fonction héroïque et providentielle » au risque de remettre en question une légitimité personnelle déjà ressentie comme précaire, tels sont quelques uns des enjeux à relever. Les repères sont bousculés, les compétences revisitées.
L’avènement du « co-leadership » est en marche, le « command and control » historique est dépassé. S’appuyant sur l’intelligence collective, focalisé davantage sur les équipes, le leader fait dorénavant partie d’un tout, délaisse l’altitude et crée les conditions favorables à la prise d’initiatives. Son exposition personnelle inversement proportionnelle à l’efficacité collective déployée ! Dans des environnements organisationnels traditionnellement et culturellement administrés plutôt qu’animés, comment redonner du cœur, de l’engagement et de l’envie autour de soi pour éclairer au mieux une prise de décision optimisée, développer l’agilité et mobiliser l’intelligence collective au-delà des peurs et autres représentations à priori ?
Quels sont les processus naturels associés à la prise de décision et leurs limites? Peut-on dépasser et comment, le rapport inégal au risque que chacun entretient avec l’exercice de la responsabilité individuelle et l’exposition associée ? Au-delà d’attitudes personnelles éclairées, et d’une bienveillance affichée, quelles pratiques personnelles et collectives privilégiées au quotidien pour favoriser l’émergence d’une coresponsabilité assumée et porteuse de sens avec son équipe? Enfin quels paris à relever pour les élus, dirigeants, et autres directions de ressources humaines quant à la gestion de leurs talents et à l’évolution des représentations liées au métier de manager et de dirigeant ? C’est ce que propose d’éclairer cette 20ème Rencontre du Club Sport & Management au travers de témoignages pratiques, de retours d’expériences et de préconisations opérationnelles liées à la prise de décision et l’exercice du métier de dirigeant au sein des fédérations, des entreprises et des territoires. Rencontre animée par Jean-Luc Sadik, fondateur et PDG de TPS Conseil et fondateur des Trophées Sport & Management remis à l’Assemblée nationale. Inspiré des pratiques du sport de haut niveau, Le Club Sport & Management est l’espace privilégié de perfectionnement managérial des dirigeants de l’entreprise, du secteur public et du sport.