« Nouveaux modèles d’organisation et de gouvernance, nouveaux liens et nouvelles formes de leadership.»
Comment susciter et accompagner l’émergence de nouveaux réflexes et attitudes collectives dans les entreprises, les fédérations, et les territoires.
Le 15 septembre 2015 de 9h à 12h30
Fédération française de rugby
Comité Île-de-France
9, rue Omer Talon 75 011 paris
M°: Père Lachaise (L3) ouSt-Maur (L2/L3)
A moins d’un an des prochains jeux de Rio, et de deux ans des résultats d’une candidature olympique, le monde du sport est engagé dans une profonde et sensible réflexion sur l’évolution de sa gouvernance. Contraint par de multiples facteurs externes (réforme territoriale, pression économique, essor technologique, évolution de la pratique sportive, …), il déploie de nombreuses stratégies pour réinventer son modèle économique, revisiter sa proposition de valeur et questionner son identité. Pour y parvenir, au-delà de nouveaux reflexes marketing à acquérir, il se doit également de revoir :
- de façon actualisée, la clarté et la valeur d’adhérence de sa vision et des projets associés
- les conditions de la coordination, de la rationalisation et de la mobilisation optimale de ses équipes (élus, cadres techniques, administratifs, sportifs)
- sa capacité à susciter et accompagner le développement de l’innovation et de la créativité, en dépassant les nombreuses résistances
- les conditions de la montée en compétences du plus grand nombre pour agir sur de nouveaux leviers de croissance (technologies, régionalisation, agilité organisationnelle,…).
De façon induite et historique, les acteurs du sport sont mis en demeure de composer avec l’émergence d’une approche rénovée et agile de la gouvernance établie davantage sur un paradigme d’apprentissage collectif que sur l’affirmation d’un seul pouvoir statutaire. C’est à la fois un défi et une chance. De nouveaux besoins apparaissent portés par l’écoute du terrain, la vitesse de circulation de l’information, la quête de sens, de valeurs ou d’unité, et le besoin de résultats concrets. Des logiques d’action et de coopération ouvertes s’affirment, centrées sur une relecture de la relation d’influence, des compétences des managers, des dirigeants, comme des élus. Dans un tel contexte, un co-leadership plus équilibré est requis entre responsables et collaborateurs, élus et cadres techniques, clubs, ligues et fédérations, et même entre entraîneurs et athlètes. Il s’appuie sur de nouvelles postures plus authentiques et collaboratives, une quête résolue de transparence et de confiance, et la mise en œuvre d’une collégialité repensée et responsable dans la prise de décision.
L’entreprise et les territoires sont traversés par les mêmes évolutions, induites par les adaptations générationnelles, technologiques, économiques ou institutionnelles. Face à la contrainte économique les lignes bougent. Les fondamentaux et le « cœur métier » sont ré-éclairés et ajustés, les organisations aplanies, les attentes mieux écoutées, l’intelligence collective mobilisée davantage et l’expression de l’autorité managériale, comme les jeux de pouvoir, questionnés autrement. L’expertise, le statut ou l’expérience ne suffisent plus à incarner seuls les attributs structurants du leader qui doit repenser son espace et sa légitimité d’intervention. Dans un récent article de la revue RH&M*, Jean-Paul Bailly, ancien président de la Poste et de la RATP, rappelait les 3 leviers clés de la performance sur lesquels selon lui les administrateurs en charge de la gouvernance au sein des entreprises devaient prioritairement agir : la gestion des talents, le suivi et l’engagement des collaborateurs, et surtout la qualité du leadership de l’équipe dirigeante, soulignant bien le rôle déterminant de la fonction RH. Quel leadership promouvoir aujourd’hui pour des organisations en quête de nouveaux repères, repliées sur l’instantanéité et l’exigence de résultat? Quelles approches privilégier pour produire une vision partagée et stimulante ? Quelles clés pour redimensionner la logique d’accompagnement et la légitimité des managers, dirigeants, DTN ou élus ? Quels sont les facteurs clés de succès propices au déploiement de nouveaux modèles économiques ou d’organisation auprès des équipes ?
Plus qu’un échange traditionnel d’expériences autour de la conduite du changement, et en résonnance avec la demande de nombreux membres du Club Sport & Management, c’est à une véritable réflexion collective, ouverte et pratique sur l’émergence de nouveaux modèles d’organisation et le champ d’intervention de leurs dirigeants, que propose d’éclairer cette 23ème Rencontre du Club Sport & Management, animée par Jean-Luc Sadik, Président de TPS Conseil SAS.