« 30 minutes d’APQ pour tous les élèves de primaire, de l’enjeu
de santé publique à la stratégie de redéploiement des politiques sportives locales.
Des opportunités à saisir, mais un parcours semé d’embûches…? »
Avec la participation de Jean-Marc Serfaty
Référent ministériel JOP-IGESR
Mardi 11 juillet 2023 9h/11h
Fédération Francaise de Golf, Salle Niblick,
68, rue Anatole France, 92300 Levallois
À un an des Jeux olympiques et paralympiques d’été de 2024 à Paris, la journée olympique du 23 juin va une nouvelle fois réaffirmer l’importance des 30 minutes d’Activité Physique Quotidienne (APQ) dans les écoles primaires. Expérimentée depuis 2020, puis généralisée à l’ensemble des établissements depuis la rentrée 2022, cette mesure a vocation à lutter contre la sédentarité et l’obésité chez les plus jeunes en encourageant la pratique sportive des enfants chaque jour sur le temps scolaire et périscolaire. Alignée sur le programme Génération 2024, la mesure vise cependant à compléter et même bien se démarquer des 3h hebdomadaires d’EPS obligatoires (programmation de ces séquences les autres jours que ceux réservés aux APS).
Pourtant, malgré l’attention à priori favorable du plus grand nombre pour ces 30 minutes d’APQ, de multiples difficultés subsistent quant à l’élargissement de leur implémentation. Contexte, sensibilité et projet éducatif variables des territoires autour du sujet, moyens logistiques inégaux de chaque établissement malgré la diffusion de kits pédagogiques, mise en œuvre effective des 3h d’EPS hebdomadaire déjà compliquée dans certains endroits, coordination entre acteurs scolaires et acteurs sportifs encore à renforcer avec l’appui des référents académiques dédiés dans les DASEN comme avec les Services Départementaux à la Jeunesse, à l’Engagement et aux Sports (SDJES), syndicats plus ou moins circonspects, accessibilité et déplacements des élèves vers les locaux sportifs à mieux appréhender, emplois du temps décrits comme déjà très tendus pour insérer 30 minutes supplémentaires, sanctuarisation des récréations à préserver … Beaucoup de problèmes logistiques semblent encore à résoudre pour généraliser au mieux la mesure qui semble pourtant devoir de plus en plus intégrer le temps périscolaire.
Malgré ces difficultés variables, la coordination s’organise plus ou moins facilement cependant, entre équipes pédagogiques, l’Union Sportive de l’Enseignement du Premier degré (USEP) et les diverses fédérations pour élaborer des contenus pédagogiques adaptés, et mobiliser au mieux les clubs et les territoires notamment pour faciliter l’accès aux équipements.
Comment les acteurs du sport et les élus territoriaux peuvent-ils s’entendre et donc s’emparer de cette mesure pour la généraliser de façon plus large et plus efficace ? Comment rendre tangible partout en France à un an des JOP, une « habitude » invitée à devenir un « marqueur » de l’héritage revendiqué par les organisateurs et affichée comme nécessaire pour la jeunesse, de l’avis même du président ? Quelles réponses apportées aux questions de la responsabilité et de la compétence des encadrants, à l’occasion des déplacements demain des élèves vers les sites sportifs dans les territoires ? Quels sont les risques réels et les opportunités à saisir pour les fédérations et les clubs, les élus et équipes territoriales, comme pour les équipes pédagogiques ? Comment enfin, au-delà d’une mesure possiblement perçue comme contraignante, développer l’envie durable de la pratique sportive pour le plus grand nombre et répondre à la commande première de développer des habitudes de vie et de santé positives pour les enfants et leurs familles ?
Pour établir le bilan de cette première année d’implémentation de cette mesure et répondre aux nombreuses questions encore en suspens dans les clubs comme dans les territoires avant le démarrage de la prochaine rentrée scolaire en septembre prochain, nous aurons la chance de bénéficier de la présence à nos côtés de Jean-Marc Serfaty, référent ministériel JOP-IGESR, Education nationale, en charge notamment du déploiement des 30 minutes d’APQ.
Les rencontres du Club Sport & Management retrouvent leur format présentiel pour l’occasion, au siège de la Fédération française de Golf, 68, rue Anatole France, 92300 Levallois. Une liaison zoom sera également installée pour les membres du club basés en province souhaitant y participer.