« 2025, année de bascule ou de simple ajustement des stratégies de développement des fédérations ? »

Mardi 04 février 2025 9h/11h

En visio conférence Zoom

En cette période d‘installation et de démarrage des équipes fédérales récemment élues, se posent les questions de l‘adaptation effective de leur fonctionnement à la nouvelle gouvernance voulue par la loi du 2 mars 2022, de la prise en charge optimale de l‘héritage des jeux, et surtout du défi qui leur est proposé pour la majorité d‘entre elles de revisiter leur modèle de développement en le prenant en charge de façon plus autonome. Simple ajustement contraint de circonstance ou changement de cap véritable, nécessaire et durable ?
Malgré l‘engouement populaire de l‘été dernier et le dynamisme d‘une demande de pratiques toujours plus élévée, les tensions budgétaires multiples qui s‘exercent actuellement sur le secteur sportif, conjuguées à l‘incertitude politique, budgétaire, voire organisationnelle (cf. l‘évolution engagée du fonctionnement de l‘ANS) nécessitent en effet à la fois questionnements, vigiliance et réorganisations quant à la mise en oeuvre effective ou non des nouvelles stratégies de développement des acteurs fédéraux, régionaux et des clubs. Au-delà des situations inégales héritées à leur arrivée, les équipes font face à la réalité d‘un scénario pourtant programmé d‘un financement public qui se réduit (Cf. Salon des maires 2024) ou encore de signaux d‘alerte préoccupants pour l‘activité de nombreux partenaires économiques. Dans ce contexte, comment fédérations,
comités et clubs questionnent-ils dés lors aujourd‘hui leurs modèles de développement et incidemment leurs projets sportifs fédéraux (PSF) et avec quelle perspective (court, moyen ou long terme) ? Les situations comme les enjeux sont naturellement variables d‘une fédération à l‘autre. La dépendance à l‘Etat,
la surface financière, la base de lienciés et de clubs, les engagements en faveur du haut niveau, la présence d‘assets stratégiques et commerciaux diversifiés, de propositions de valeur complémentaires et différenciantes déjà installées, et des contraintes actuellement exercées de façon plus ou moins aigue (financières, politiques, compétences, la présence d‘une “culture client“ ou de partenariats déjà consolidés, la qualité de l‘exposition médiatique, …) étant quelques-uns des items parmi d‘autres pouvant éclairer la capacité d‘adaptation et de
rebond des équipes et leur zone de confort probable mais inégale pour agir.
Ces difficultés conjoncturelles (possiblement durables) complètent cependant des évolutions structurelles insuffisamment traitées que l‘accueil des JOP avait provisoirement reléguées au second plan. Parmi les sujets de préoccupation la question de l‘insuffisance des équipements structurants, et au-delà de leur mise au norme, les limites du plan génération 2024 et le gel des efforts engagés en faveur du développement de la pratique sportive à l‘école, l‘essor des nouvelles formes de pratiques portées par des offres privées et concurrentes de
plus en plus nombreuses, le retard pris en matière d‘acculturation digitale, la montée en compétences encore insufisante des cadres et des bénévoles, le repositionnement inégal de la place et du rôle des cluubs sur le territoire, l‘adaptation aux nouvelles formes d‘organisation issues de l‘Economie Sociale et Solidaire, …

Fortes de ces constats et stimulées par la loi de 2022 déjà citée, plusieurs fédérations ont cependant initié des expérimentations pour adapter et renforcer leur modèle de développement. Création de filiales commerciales pour accompagner le déploiement de nouvelles offres événementielles, développement de complexes, de salles et autres équipements gérés directement, création de programmes spécifiques pour promouvoir et implémenter plus largement des programmes de Coopération Territoriale de Clubs (CTC),
engagement plus important en faveur de l’essor de la pratique féminine, élargissement des offres de pratiques adossées au développement du sport santé et du sport en entreprise, montée en puissance des fonds de dotation, …
Ces initiatives sont désormais confrontées à l’épreuve de la consolidation, de l’évaluation des résultats et du changement d’échelle pour valider l’efficacité des rééquilibrages retenus.
Dans un tel contexte quelle place et quels moyens pour la continuité des engagements sociaux et sociétaux portés par les clubs et les équipes fédérales ? Quelle place et dans quelles conditions pour l’accueil, le financement, la rentabilité et l’impact financier des prochains GESI en France ? Quelle place pour le maintien de la prise en charge des enjeux environnementaux et leur impact sur la pratique d’aujourd’hui et de demain pour certaines disciplines ? Quelle place et quels moyens pour financer la performance d’aujourd’hui, de demain et d’après-demain, et avec quel niveau réel de priorité ? Quelles équipes et quelles compétences pour agir efficacement… Face à des décideurs sportifs souvent davantage habitués à manager voire à contenir le risque qu’à s’engager résolument dans des scénarii de changement, il nous a semblé indispensable de poser clairement et de façon partagée les constats, les appréhensions et les difficultés rencontrées dans cet exercice de redéploiement, et de mêler les regards croisés de dirigeants d’entreprises et de collectivités à l’analyse de cette situation qui mobilisent les équipes fédérales. Si les difficultés sont réelles, des opportunités apparaissent également et quelques retours d’expériences déjà engagées nous paraissent utiles et éclairantes à partager. Nous vous proposons de les passer en revue et idéalement de vous en inspirer pour la mise en œuvre de vos prochaines stratégies de développement à l’occasion de cette 98ème Rencontre du Club Sport & Management.

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